Le consommateur du XXIe siècle s’attend à recevoir des produits alimentaires sains. Il est donc nécessaire pour les acteurs de ce secteur de repenser et de faire évoluer, en fonction des attentes et demandes des consommateurs, leurs méthodes de production, de distribution et de consommation. La transparence et le dialogue avec les consommateurs permettraient de garantir l’acceptabilité sociale des nouvelles technologies alimentaires.
Intégration de nouvelles technologies dans le secteur : l’agriculture de « précision » se développe
Pour cela, le secteur agro-alimentaire s’adapte aux nouvelles technologies et est témoin de changements majeurs : l’utilisation de drones et de robots pour collecter des données en temps réel, l’analyse de données pour optimiser la chaîne d’approvisionnement, la gestion des stocks et la prévision de la demande, l’automatisation de tâches répétitives dans les exploitations agricoles, les plateformes de mise en relation directe entre les producteurs et consommateurs favorisant une agriculture plus locale, etc.
Dans ce contexte, l’agriculture, dite « de précision », se développe. Elle consiste en l’utilisation des technologies les plus avancées : l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, les drones, etc. afin de mener au mieux la production agricole. Si elle est bien utilisée, la technologie peut contribuer à réduire l’impact environnemental de l’agriculture. Cependant, il est important de veiller à ce que les nouvelles technologies ne génèrent pas de nouveaux impacts environnementaux négatifs.
Par le biais de ces outils technologiques, le professionnel récolte un maximum de données qui lui permettront de moduler ses actions en fonction des demandes et des préférences des consommateurs créant des enjeux liés à la propriété des données collectées par ces technologies agricoles.
Ces données, issues des champs et élevages, sont collectées et traitées par plusieurs acteurs. Être capable de maîtriser cette circulation est un énorme défi dit « big data agricole » qui, au regard des acteurs présents dans la gestion des données, constitue également un enjeu de souveraineté.